Patrick Admin
| Sujet: logique Postale , écologie, écomomie Sam 1 Sep - 13:43 | |
| Je rapporte juste une anecdote que je me garderais bien de commenter, étant donné que je n'ai pas fait d'étude de commerce.
Jeudi, j'envoie à Dijon une commande pour deux oculaires de loupe binoculaire. (Pour information: Dijon-Cébazat, 276km, 4 heures de route) Vendredi matin, je suis informé par le vendeur qu'il a posté le colis. Vendredi après-midi je reçois par mail le numéro de suivi du Colissimo.
SUIVI: Vendredi vers 19h, le colis apparait bien comme déposé à la poste de Dijon. Samedi matin: Mon colis a déjà parcouru 202 km !!! Dommage, il est parti à Bar-le-Duc pour être "trié" !!!!
Sous peine de faire un long détour, il devra repasser par Dijon pour venir à Cébazat. Il aura parcouru 714 km, soit 438 km de plus que s'il était venu directement.
Pour les jeunes qui n'ont pas connu le temps où la Poste, à l'époque intitulée PTT, était une institution sérieuse: À cette époque, le courrier était distribué deux fois par jour dans les villes, chez les gens et non au bout de la rue; les boîtes à lettres étaient relevées entre 4 et 6 fois par jours avec une dernière levée à 18 ou 19heures, et même minuit dans les Postes principales des grandes villes ("le cachet de la Poste faisant foi"); il n'y avait pas de distinction "courrier rapide/courrier vert" et pourtant tout arrivait sans faute le lendemain matin, même avec des adresses un peu fantaisistes. Les facteurs étaient des gens heureux, connus et respectés des populations; on pouvait envoyer un petit objet dans une enveloppe, au tarif lettre comme cela se fait encore dans tous les autres pays du monde. Mais c'était une époque où l'on préférait payer les gens à travailler plutôt que de les payer comme chômeurs... Il est certain que les facteurs et receveurs n'étaient pas de "bons employés": Ils n'étaient jamais en grève, contrairement aux syndiqués des centres de tri, qui sont tout à fait dans la norme de “l'ouvrier français” redouté par tous les investisseurs potentiels.
Bref, je trouve que j'ai bien de la chance que l'on ait maintenant des énarques et autres diplômés d'écoles de commerce, car autrefois, les pauvres imbéciles que sont tous les gens nés avant 1968 n'auraient jamais eu de telles idées qui sont certainement géniales si on les juge aux salaires exorbitants de ces technocrates.
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